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Encyclopédie

PATRIMOINE

LES VIGNES ET LEURS CABANES

Qu'est-ce qu'une cabane à vigne ?

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Souvent de taille modeste, elles témoignent du travail agricole d’autrefois et de la présence de vignes dans le parcellaire de chaque exploitation de Brussieu.

Ces cabanes servaient d’abri en cas de pluie et permettaient de ranger le petit matériel nécessaire à l’entretien et à la taille de la vigne. On y stockait aussi un peu de paille de seigle qui servait à attacher la vigne et la sulfateuse et le tonneau dans lequel on faisait fondre le sulfate de cuivre utilisé pour les traitements

Les matériaux de construction « de pays » :

Construites sur une base en pierres bleue ou en granit, parfois  rehaussée de pisai, elles sont couvertes d’un toit de tuiles creuses de Ste Foy.

 

Pourquoi les restaurer ?

Les vignes ont disparu au profit des pâturages ou des plantations de cerisiers… les cabanes à vigne ont perdu leur utilité et ont souvent été laissées à l’abandon.

Cabane Morlière

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Déjà construite en 1900, elle est située en bordure de route et est la plus visible des cabanes à vigne de Brussieu. 

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La vigne (1500m²de cépage Gamay) se trouvait juste au-dessus de la cabane et était travaillée à la main et avec l’aide d’un cheval (Kiki, puis Pompon acheté en 1962). Le travail de la vigne était fastidieux : tailler, butter et fumer la vigne l’hiver, la débuter au printemps, attacher la vigne, la traiter…. Pendant que les parents travaillaient, cette cabane a aussi abrité les siestes des plus petits.

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Les vendanges se faisaient en famille (16 à 18 vendangeurs) et ne duraient qu’une demi-journée. Cuvé, pressé, soutiré, le raisin récolté donnait un vin rouge à 9-10°. C’est la dernière vigne à avoir été vendangée ….en 2004.

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Restauration :

- 9 demi-journées, de novembre 2010 à mai 2011. 

- 8 personnes

- Travaux réalisés : décaissement du mur coté pré pour éviter les infiltrations d’eau, réfection du toit, rejointage des pierres, nettoyage et installation d’un banc à l’intérieur, plantation de quelques arbustes, installation d’une table de pique-nique

Cabane Roux, Fontalin les Grands Vignes

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Construite avant la guerre de 14-18, elle appartenait à Mme Porte et avait sa cabane « jumelle » sur la commune de Courzieu, sur le coteau en face. Elle ne ressemblait pas à une cabane à vigne : plus haute, plus grande, construite sur une base en pierres du pays, elle était rehaussée de pisé et n’avait qu’un seul pan de toit. Elle a peut-être servi davantage de grange que de cabane à vigne, même si le nom du lieu-dit, « les grands vignes », montre que les ceps étaient nombreux sur ce coteau. Rachetée par la famille Roux (1ers agriculteurs de Brussieu à installer des clôtures pour éviter de devoir garder les vaches au pré), elle a servi, dans les années 1980- 1995, d’abri pour les vaches taries ou génisses qui pâturaient dans la parcelle.

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Restauration : 

17 demi-journées de travail, de septembre 2013 à avril 2014 - 10 personnes - Travaux réalisés : le toit, le pisé et son crépi et les joints de pierres étaient en mauvais état. Il a donc fallu déposer les tuiles, démonter une moitié de toit pour pouvoir couper le mur avec, comme scie, un fil de fer barbelé., clouer du grillage à poule pour aider à la prise du crépi sur le pisé, refaire un toit à 2 pans, remplacer les pierres de murs manquantes et jointer des pierres à la chaux, décaisser, nettoyer et installer un banc à l’intérieur de la cabane, placer des seuils et pierres pour éviter que les eaux de pluies de rentrent dans la cabane et installer une barrière !

Cabane Odin

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Construite en 1937-1938 par Mr Odin (agriculteur) et Mr Marnat (maçon), sa construction s’est faite en même temps qu’une vigne a été implantée. Toute plantation de vigne nécessitait au préalable de miner à la main le sol sur environ 50 cm de profondeur, pour casser la roche et ainsi pour permettre aux racines de descendre.

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Cette cabane à vigne était en mauvais état : poutre de faitage, chevrons et tuiles à changer, fissures dans les murs…. L’objectif a été d’essayer de la rénover en réutilisant au maximum les matériaux locaux. Le gore pour le jointage des pierres a donc été pris dans la carrière du bois des Brosses, les tuiles, à Ste Foy et un châtaigner a fourni la nouvelle poutre du faitage. Tous les outils trouvés pendant les travaux ont été replacés dans la cabane (marteau, coins, tenaille, massette à pierres, un panier anti « goinfrage » pour le cheval, une soufreuse, un bidon de lait).

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Restauration :

14 demi-journées, d’Avril à Mai 2012 - 6 personnes - Travaux réalisés : démontage du toit, décaissement des murs et pose de drains en tuiles cassées, réfection du toit, rejointage des pierres, fabrication d’une nouvelle porte, barrière pour éviter que les vaches n’abiment la cabane

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